SENIDEAK-GUREAK est une association humanitaire, légale non gouvernementale, fondée par des parents de prisonniers, de réfugiés et de déportés politiques basques, pour répondre à la violation constante et systématique des droits les plus élémentaires des membres de nos familles victimes de la répression.

Les buts de cette association sont
. L'assistance juridique, médicale et morale aux victimes de la répression et à leurs familles
. Information et dénonciation de la situation dans laquelle ils se trouvent.
- Activités, dans le cadre légal, destinées à obtenir le respect des DROITS et des LIBERTES des victimes de la répression et de leurs familles.


DISPERSION

En septembre 1996, 543 prisonniers politiques basques étaient emprisonnés dans 62 prisons de l'état espagnol et 14 de l'état français, loin de leur pays : le Pays Basque c'est à dire à des milliers de kilomètres de chez eux. Cette dispersion à laquelle sont soumis nos familiers viole la légalité pénitentiaire des états français et espagnol, elle viole la légitimité interne de ces états mais aussi les règles pénitentiaires édictées par le Conseil de l'Europe en 1987, ainsi que la récente décision adoptée par le Parlement Européen qui prévoit que les détenus doivent accomplir leurs peines sur leurs lieux d'origine.

Cette dispersion suppose la violation systématique des droits fondamentaux des prisonniers et cela contre la législation de chacun de ces états, ainsi que des Traités concernant les Droits de l'Homme.

Cette pratique illégale est un châtiment supplémentaire à celui du juge. Cette pratique est utilisée en fonction de critères politiques arbitraires mises en place par les états français et espagnol. L'élément clé de ce qu'ils appellent la politique de réinsertion est comme vous le verrez la soumission des prisonniers à des situations de détention extrêmes.

ISOLEMENT

La dispersion isole socialement nos familiers et les prive de leur environnement social et culturel. Dans la pratique, cela suppose la limitation quantitative des visites ainsi que leur durée, mais aussi le contrôle de toutes leurs communications avec leurs visiteurs ainsi que la limitation de leur correspondance.

La dispersion poursuit aussi le but d'isoler le prisonnier du groupe auquel il appartient. Le Collectif des Prisonniers Politiques basques est de ce fait détruit physiquement, les conséquences d'une telle situation sont physiques ou psychiques, ce qui suppose la violation du droit à l'intégrité physique des individus pourtant reconnu par la Loi.

VIOLATION DES DROITS

Concernant la SANTE,

Les faits sont là, 9 prisonniers basques, 7 dans les prisons espagnoles, 2 dans les prisons françaises sont morts par manque d'assistance médicale. C'est une pratique courante dans les prisons en particulier dans les cas de maladies psychiques.

La loi pénitentiaire prévoit pourtant dans son article 60, la mise en liberté de ces malades gravement atteints et incurables. Trois prisonniers basques devraient bénéficier de cet article 60, ils sont toujours emprisonnés et privés des soins nécessaires.

Concernant la LIBERTE CONDITIONNELLE,

De la même façon, l'article 5 du Régime Pénitentiaire espagnol établit que lorsque les prisonniers ont accompli les 3/4 de leur peine, ils peuvent bénéficier de la liberté conditionnelle. Actuellement 125 de nos familiers emprisonnés se trouvent dans cette situation, mais ils continuent d'être emprisonnés.

Concernant les AGRESSIONS PHYSIQUES,

Les tabassages, les agressions physiques et les menaces que subissent nos familiers dans les prisons ou lors des transferts d'une prison à l'autre, agressions provoquées par la Guardia Civil comme par des matons français ou espagnols deviennent véritablement alarmants. Des plaintes ont été déposées contre les responsables de la surveillance ou des transferts.

A la violation de ces droits, il faut ajouter la violation systématique du droit à l'instruction, à la liberté de pensée, à la vie privée, à l'information, à la défense... En définitive c'est la violation constante des Droits de l'Homme.

En tant que familiers, nous avons voulu parcourir l'Europe et vous informer de cette cruelle réalité passée sous silence depuis 17 ans pour ne pas dévoiler ce côté inacceptable des démocraties espagnoles et françaises.

Le manque de volonté des gouvernements espagnol et français et des institutions en cause nous ont obligé à réagir avec les moyens dont nous disposons.

NOUS EXIGEONS:

- Que nos familiers vivent dans des conditions respectables et dignes, qu'ils soient regroupés dans des prisons situées au Pays Basque,
- Que l'article 60 soit appliqué à nos familiers malades, que la liberté conditionnelle soit appliquée à ceux qui ont accompli les 3/4 de leurs peines.

Nous le voulons et l'exigeons parce que ce sont nos familiers bien sûr, mais aussi parce que nous sommes des démocrates, nous ne pouvons tolérer que les états espagnol et français violent les droits des prisonniers politiques basques.

Si vous êtes un démocrate, vous pouvez manifester votre solidarité envers les prisonniers politiques basques et exiger avec nous le respect de leurs droits fondamentaux. Nous avons tous à y gagner vous comme nous, comme tous les peuples d'Europe.

Kontakt :

Senideak - Gureak
Gipuzkoa Plaza, 2-2. esk.
20004 Donostia
Gipuzkoa - Pays Basque

Tel: 42 20 30 - 42-44-40
Fax: 42 92 90

 

Senideak - Gureak
16, rue Marion Garay
64500 Donibane Lohitzune
Pays Basque (France)

Tel: 05 59 26 06 46
Fax: 05 59 97 87