Presoak Euskal Herrirat

Depuis le 15 janvier 1996, les prisonniers politiques basques font, à tour de rôle, une grève de la faim de 25 jours afin d'obtenir le respect des droits fondamentaux et notamment le droit à maintenir des liens étroits avec leur entourage familial, le droit à bénéficier des soins médicaux, le droit à être défendu.

Les prisonniers politiques basques sont dispersés dans 16 prisons de l'État français et dans 62 prisons de l'État espagnol. Ce qui ne rend pas la tâche facile pour les avocats. Et surtout pour les familles qui font des milliers de kilomètres pour des visites qui ne durent qu'une demi-heure (que des dépenses et de fatigue supplémentaires).

Cette dispersion des prisonniers a pourtant été condamné par le Parlement européen le 18 janvier 1996 et par le Conseil de l'Europe, considérant que "cet éloignement est une punition supplémentaire à la peine qu'ils purgent déjà".

L'Observatoire Internationale des Prisons (OIP) s'est adressé le 21 mars 1997 aux Ministres de l'Intérieur et de la Justice : "L'OIP exige que les deux gouvernements, français et espagnols, continuent d'étudier la possibilité de transférer les détenus sur le territoire basque".

Au 1er juin 1997, il y avait 72 prisonniers politiques basques sur le territoire français, dont 62 dans les prisons parisiennes !

 

extrait de Jakilea n°43, juin 1997
bulletin du Comité pour la Défense des Droits de l'Homme en Pays Basque

Jakilea
CDDHPB
MJC Polo Beyris
64100 Bayonne

Trimestriel 60 francs minimum/an
Chèque à l'ordre de CDDHPB